D’après le questionnaire, votre proche montre des signes d’une conscience partielle de ses difficultés. Le terme scientifique correspondant à ce trouble est « anosodiaphorie » :
– Dans ce cas, votre proche n’exprime spontanément pas de plainte particulière. Lorsqu’il est en situation d’échec, il peut être capable de se rendre compte d’un ou de ses trouble(s), mais si tel est le cas, il aura tendance à minimiser ses difficultés ou il aura tendance à essayer de les justifier en disant par exemple que si sa mémoire est défaillante c’est parce qu’il n’a pas été à l’école. En général, il existe un décalage entre le fait que votre proche puisse se rendre compte qu’il a effectivement un trouble et sa réaction émotionnelle : ainsi il peut se montrer totalement indifférent face à ses difficultés, ou au contraire euphorique allant jusqu’à s’amuser de ses erreurs.
– Ces difficultés correspondent à une atteinte légère de la capacité de conscience de soi et sont généralement la conséquence d’une légères atteinte des fonctions cognitives. L’anosodiaphorie est donc un symptôme lié à un trouble neurologique. On retrouve souvent ce genre de manifestation dans certaines maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, ou suite à un accident vasculaire cérébral ou encore suite à un traumatisme crânien. Connaître ce trouble permet de percevoir et d’aborder autrement les situations découlant du manque de conscience des difficultés, ce genre de situations étant souvent génératrices de conflits.