- Votre proche se plaint de troubles de la mémoire et/ou de la concentration:
– Un certain niveau d’anxiété à condition qu’il soit peu élevé est bénéfique pour notre fonctionnement cognitif, car il permet de mobiliser l’ensemble de notre motivation et de nos ressources intellectuelles. C’est souvent ce qu’il se passe en situation d’examen ou de compétition. Mais parfois ce niveau d’anxiété n’est pas maîtrisé et il est à l’origine de troubles de la mémoire et/ou de la concentration. Dans ce cas on distingue deux type d’anxiété : l’anxiété primaire ou l’anxiété secondaire.
– Une anxiété primaire correspond à un niveau d’anxiété trop élevé et permanent, qui limite, voire épuise, les ressources intellectuelles. Dans ce cas votre proche peut se montrer ralenti, plus fatigable qu’avant, avoir des difficultés à apprendre ou à restituer des informations. Si son niveau d’anxiété diminue, vous observerez que les difficultés cognitives auront également tendance à s’estomper.
– Une anxiété secondaire apparaît quant à elle en réaction à des troubles cognitifs déjà observés. Dans ce cas votre proche réalise qu’il est en difficultés lorsqu’il accomplit certaines tâches, c’est alors qu’il développe en conséquence un trouble anxieux. Cette angoisse va accroître ses difficultés cognitives et susciter de l’anxiété supplémentaire, et ainsi de suite…faisant augmenter crescendo son anxiété et les difficultés de mémoire.
– Dans les deux types d’anxiété, il sera plus aisé à votre proche de justifier ses difficultés en évoquant un trouble de la mémoire, plutôt qu’en évoquant la présence d’une angoisse, de crainte de ne pas être pris au sérieux ou d’être considéré comme ayant des troubles psychiatriques. Sachez donc que la présence d’une plainte mnésique riche est souvent révélatrice de la présence d’un trouble anxieux.
⇒ Face à une plainte mnésique riche, essayez de dédramatiser la situation en montrant à votre proche qu’il est toujours capable de faire beaucoup de choses. Évitez absolument les situations de mise en échec.
⇒ Quelques petits conseils en cas de difficultés cognitives en lien avec l’anxiété :
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- Limitez la quantité d’information à lui donner. Soyez simple et bref dans votre discours.
- Si votre proche doit réaliser d’éventuelles activités, aidez-le à les planifier.
- Lorsque votre proche doit se concentrer sur quelque chose, essayez d’éliminer toute source de distraction (comme la télévision ou la radio). Donnez-lui du temps pour réfléchir, et faites-lui faire des pauses.
- N’hésitez pas à répéter l’information que vous voulez lui transmettre, faites-le répéter ce que vous venez de dire si nécessaire, tout en essayant d’être indulgent. En cas de simple anxiété, l’apprentissage est préservé mais peut nécessiter davantage de répétitions. Si votre proche n’arrive pas à se rappeler d’une information, le fait de lui donner quelques indices est bien souvent suffisant pour qu’il puisse retrouver l’information de lui-même.