7.Votre proche a développé des idées obsédantes et des comportements ritualisés

– Ce trouble est caractérisé par la présence récurrente d’obsessions, correspondant à des idées, des pensées, des impulsions ou des représentations persistantes, à l’origine d’une grande anxiété. Parmi les obsessions répandues, on peut citer les idées de contamination (comme le fait de penser être sale après avoir touché quoi que ce soit), les doutes répétés (comme « ai-je bien fermé les volets ? »), ou encore le besoin de tout mettre en ordre.
– Ces obsessions sont perturbantes pour votre proche. Il tente donc de les ignorer ou de les supprimer avec des compulsions, ou en mettant en place des comportements d’évitement (comme le fait d’éviter de serrer la main des gens en cas d’obsessions de saleté).
– Les compulsions correspondent à des comportements répétitifs et stéréotypés que la personne se sent obligée de réaliser sans savoir pourquoi. Parmi ces comportements compulsifs on peut citer le nettoyage, le comptage, les vérifications ou encore les rangements répétitifs. La réalisation des compulsions peut devenir l’activité principale de la personne et impacter négativement sa vie sociale au quotidien.
– Ces obsessions et ces compulsions sont à l’origine d’une grande souffrance pour la personne qui reconnaît que ces idées et ces comportements sont excessifs et inappropriés. Elle développe alors souvent une culpabilité excessive, une peur de la responsabilité et des troubles du sommeil.
– Le développement d’un authentique TOC est cependant rare après 65 ans. Même si les rituels de vérifications et de rangement sont relativement courants à cet âge, ils sont rarement comparables aux compulsions observées chez les personnes présentant des TOC. Par contre, tout changement significatif de mode de vie à cet âge peut favoriser la réapparition d’un TOC ancien.

 Face à cela, il est important que vous gardiez en tête que votre proche ne peut s’empêcher de penser à ses obsessions ou de réaliser ses compulsions. Il ne fait pas preuve de mauvaise volonté, il est envahi de pensés angoissantes et se sent obligé d’accomplir ses rituels pour se calmer. Soutenez votre proche lorsqu’il tente de résister à ses rituels, et encouragez le moindre progrès en ce sens.
Bien souvent, les personnes atteintes de TOC arrivent à dissimuler certains rituels par culpabilité. Si vous surprenez votre proche en train de réaliser ses rituels, essayez de ne pas le juger, même si ses actes vous paraissent bizarres.
Enfin, n’aidez pas votre proche à accomplir ses rituels : ils n’en seraient que renforcés. N’entrez donc pas dans son jeu. Au contraire, essayez de l’encourager avec tact à résister à ces comportements.