Votre proche semble montrer moins d’intérêt et de plaisir à réaliser les choses qu’il aimait faire auparavant.
Le plaisir suscité auparavant par certaines activités, comme par exemple le fait de se promener ou d’aller au restaurant, peut disparaître. Votre proche n’éprouve plus l’envie de faire quoi que ce soit. Tout lui semble égal, fade.
Diverses raisons peuvent expliquer ce manque d’intérêt :
- Tout d’abord, cet émoussement peut être une conséquence primaire du syndrome dépressif. Dans ce cas, votre proche est submergé par des pensées tristes, qui l’empêchent de ressentir du plaisir et qui le démotivent à faire quoi que ce soit.
- Ce manque d’intérêt peut également résulter d’une peur de la mise en échec. Cette peur l’empêche d’entreprendre ces activités car l’éventualité d’un échec lui est insupportable. Il se dévalorise, se sous-estime, et ne se sent plus capable d’effectuer diverses tâches, même celles qui lui tenaient à cœur auparavant.
- Enfin, cette perte d’intérêt et de plaisir peut être la conséquence d’une réelle incapacité à exécuter ces tâches. Cette incapacité peut être motrice, avec l’impossibilité d’effectuer les mouvements nécessaires. Cette incapacité peut aussi être de nature cognitive comme par exemple une perte d’initiation (votre proche ayant envie de réaliser l’activité mais ne pouvant l’initier de lui-même), ou bien l’apparition d’une confusion ou d’une grande fatigabilité lorsque l’activité est initiée.
Face à ces situations de perte d’intérêt et de plaisir, voici quelques conseils:
→ Tout d’abord, les raisons d’un manque d’intérêt et de plaisir sont multiples, essayer d’en définir la cause pourra vous aider à adapter votre comportement en conséquence.
→ Chez les personnes âgées, on observe généralement une perte de prise d’initiative. Essayez donc d’organiser un planning, décrivant les activités-clés de la journée et éventuellement les différentes étapes pour les mener à bien. Cela pourra ainsi servir de « starter » et aidera votre proche à débuter ces activités.
→ Choisissez des activités en ayant pour critère principal « le plaisir », et non la performance. Si votre proche ne le montre pas, ou ne l’exprime pas, discutez avec lui de ce qui lui faisait auparavant plaisir, ou de ce qui lui ferait plaisir désormais, et choisissez ces activités ensemble.
→ Essayez de privilégier des activités que votre proche est capable de faire, afin d’éviter la mise en échec. Accompagnez votre proche et encouragez-le dans ces activités, en gardant en tête que ce n’est pas la performance qui compte mais le fait que votre proche les initie et passe un moment agréable.
→ Enfin, si cela est possible, l’éventualité d’un animal de compagnie peut être un bon compromis, d’autant plus que ce dernier est généralement porteur d’intérêt. Un animal, tel que le chien par exemple, doit être nourri et sorti : cela permettra à votre proche de sortir avec lui, de rythmer ses journées et de pratiquer de l’activité physique par la même occasion.