- Chez votre proche, cela concerne « le délire de Capgras ».
La personne est convaincue qu’un imposteur a remplacé un proche, généralement le conjoint. Elle soutient que malgré la similarité physique, ce n’est pas la bonne personne. Dans ce cas, la personne peut se montrer agressive car elle a l’impression de vivre avec un intrus. Ce genre de manifestation est relativement rare, présente à un stade avancé de la maladie. Ce trouble résulte de l’atteinte cérébrale : votre proche est toujours capable d’identifier les personnes et les visages mais n’est plus capable d’y associer les émotions qui y sont habituellement rattachées. La conséquence de ce déficit est une perte du sentiment de familiarité lorsque votre proche reconnaît un visage. Ainsi, la seule explication possible pour lui lorsqu’il perçoit son conjoint, en prenant également en compte le trouble du jugement souvent associé, est qu’on l’a remplacé par un inconnu qui se déguise comme lui. Ce trouble peut également concerner les lieux qui lui étaient familiers, généralement le domicile. Par le même mécanisme, la personne reconnaît visuellement son lieu de vie mais ne peut plus ressentir l’émotion qui y est rattachée. Ce lieu devient pour lui étrange, faux… il en arrive à la conclusion qu’on l’a mis dans un endroit qui ressemble à son lieu de vie habituel, mais que ce n’est pas sa maison. A partir de là, votre proche peut construire des convictions plus ou moins complexes, il peut être convaincu que sa « vraie » maison se trouve à plusieurs centaines de kilomètres par exemple.