- Chez votre proche, l’agitation s’exprime Physiquement. Généralement, au niveau moteur, on peut observer trois types de comportements :
- Votre proche peut avoir des comportements répétitifs, sans but apparent. Il peut, par exemple, se mettre à ouvrir et fermer les portes, vider puis remplir les placards, avoir des comportements industrieux comme émietter le pain ou dépoussiérer tous les objets à portée ou il peut enfin se mettre à accumuler des objets.
- Il peut aussi avoir une hyperactivité motrice désordonnée. On dirait de lui qu’il a la « bougeotte », ne pouvant pas rester en place. Il peut, par exemple, manipuler tous les objets qui sont sur son chemin, se mettre à bouger les meubles, allumer les lumières, ouvrir les robinets… Il peut également se mettre à marcher sans raison dans la maison, on dit alors qu’il déambule. Cette instabilité motrice peut être à l’origine de « fugues » car la personne se met à marcher sans but précis et s’éloigne ainsi de son lieu de vie.
- Enfin, troisième type d’agitation motrice, il peut produire des comportements de dépendance à l’environnement lorsque les troubles cognitifs sont relativement importants. Ces conduites apparaissent lorsque la personne a du mal à contrôler volontairement ses activités. Dans ce cas, l’environnement exerce sur lui une emprise trop importante et il n’arrive pas à s’en dégager. L’une des manifestations les plus courantes dans ce cas est que votre proche se met à vous suivre partout et/ou à imiter vos faits et gestes.
⇒ Il faut savoir que la plupart de ces comportements moteurs ne présentent pas de risque pour la personne. Si ces conduites ne sont pas trop agaçantes pour vous, il ne semble pas forcément nécessaire de les réprimer, d’autant qu’elles constituent une source de dépense d’énergie… Assurez-vous par contre que votre proche puisse produire ce genre de comportement en toute sécurité. Par exemple, en cas de déambulation, enlevez tout objet se trouvant sur son parcours pour limiter le risque de chute.