3.L’anxiété de votre proche est telle qu’elle impacte significativement sa vie quotidienne

D’après le questionnaire, votre proche manifeste une anxiété significative, dans ce cas on peut parler de TROUBLE ANXIEUX.

Comme nous l’avons vu précédemment, l’anxiété est une réaction normale face à certaines situations, mais dans le cas d’un trouble anxieux, les symptômes sont à l’origine d’une vive détresse et d’une perturbation de la vie quotidienne.

Chez la personne âgée, l’anxiété peut s’exprimer de manière verbale, par des plaintes ou des appréhensions, comme la peur de perdre la mémoire ou la peur de tomber par exemple. L’anxiété peut aussi s’exprimer de manière physique, avec un état d’alerte augmenté et des sensations désagréables (comme une tachycardie, des tremblements, des sueurs, des sensations de chaud et de froid, des difficultés respiratoires, des sensations d’étouffement, des vertiges, des douleurs ou encore une agitation). Ces manifestations physiques masquent souvent le trouble anxieux qui ne sera alors évoqué que secondairement, lorsque des raisons médicales de ces manifestations physiques ne seront pas retrouvées et que la plainte sera très riche (par exemple, en cas de plainte douloureuse, si la personne se plaint simultanément de plusieurs organes en même temps, cela est souvent évocateur d’une origine anxieuse).

Lorsqu’elle est associée à une maladie, l’anxiété peut apparaître très précocement, parfois avant même que la maladie en question ne soit diagnostiquée. Par exemple, dans la maladie d’Alzheimer, l’anxiété est l’un des troubles les plus présents à la phase précoce. Elle apparaît en réaction aux difficultés et aux perturbations repérées par la personne. Son intensité est telle qu’elle vient malheureusement amplifier ces difficultés et susciter d’autres inquiétudes qui elles-mêmes seront à l’origine de davantage d’anxiété. Au stade initial de la maladie, la personne peut exprimer son angoisse de perdre la tête, d’être une charge pour les autres ou encore de ne plus réussir à surmonter les problèmes… elle exprime son anxiété préférentiellement de manière verbale et peut tenter de justifier ses échecs par des excuses plus ou moins valables (tels que des problèmes de vue, ou le fait de n’être pas allé à l’école…). Avec la progression de la maladie, la verbalisation de l’anxiété devient plus difficile et celle-ci s’exprime davantage de manière physique, par des douleurs, de l’agitation ou encore en suivant son aidant partout de crainte d’être abandonné.