Votre proche exprime des idées noires.
Ces idées peuvent être centrées sur lui-même. Dans le syndrome dépressif « typique », ses sentiments de culpabilité, de tristesse et de dévalorisation sont tels que, dans cette situation, la vie n’a plus de sens pour lui. Il se sent incompris par son entourage, se replie sur lui-même et peut développer des idées suicidaires. Dans le cadre de lésions cérébrales, ce type d’idées peut être émis de manière inappropriée : dans ce cas, la personne peut les exprimer avec un total détachement affectif ou dans un contexte désadapté (comme le fait d’émettre une idée suicidaire suite à une petite contrariété par exemple). Il est toutefois important de savoir que même si le risque suicidaire n’est pas à négliger, il reste néanmoins très rare.
Ces idées noires peuvent également être centrées sur son entourage : ainsi, votre proche peut craindre que quelque chose de grave, comme un accident ou une maladie par exemple, puisse leur arriver.
Face à ces pensées de mort :
→ Laissez votre proche s’exprimer même si cela peut être difficile à entendre pour vous. Il formule sa souffrance, et celle-ci doit être entendue. Votre proche pourra peut-être se sentir compris.
→ Vous devez être attentif, et identifier les signes précurseurs d’un éventuel passage à l’acte. Si vous avez la sensation que votre proche planifie son suicide (par exemple, il est soudainement apaisé, il vous parle d’un partage de biens ayant une valeur affective pour lui, ou bien il commence à dire au revoir à ses proches et à les remercier), parlez-en sans plus attendre à votre médecin.
→ Restez auprès de votre proche, et éloignez tout moyen pouvant être utilisé pour mettre fin à ses jours, comme les médicaments. Des structures spécialisées pouvant accueillir votre proche de manière temporaire peuvent également être envisagées.